Implications de l'adoption de nouvelles lignes directrices de l'OMS pour l'initiation du TAR en Éthiopie : politique et pratique

Implications de l'adoption de nouvelles lignes directrices de l'OMS pour l'initiation du TAR en Éthiopie : politique et pratique

Écrit par: Elke Konings, Yirga Ambaw, Katherine Dilley, Peter Gichangi, Tesfaye Arega, Bud Crandall
Publication: Bulletin de l'Organisation mondiale de la santé16 juillet 2012

Abstract

Objectif

Évaluer les implications de la mise en œuvre des directives de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) 2010 pour l'initiation du traitement antirétroviral (TAR) chez les adultes et les adolescents infectés par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH), qui recommandent de commencer le TAR à un seuil de lymphocytes T CD4+ (CD4+) ≤ 350 cellules/mm3 au lieu de ≤ 200 cellules/mm3, qui était le seuil antérieur.

Méthodologie

Entre avril et mai 2010, les résultats des tests de CD4+ ont été recueillis pour tous les patients infectés par le VIH enregistrés dans les registres de pré-TAR et de TAR de 19 centres de santé à forte charge de patients à Addis-Abeba, en Éthiopie, et dans les régions d'Amhara, Oromia, SNNPR (Région des nations, nationalités et peuples du Sud) et du Tigré. Dans 12 centres, les dossiers des patients ont été examinés de manière indépendante pour évaluer l'exactitude des données. Pour estimer le nombre total de patients qui auraient besoin d'un TAR dans les centres de santé si l'Éthiopie adoptait les nouvelles directives de l'OMS, le nombre de patients nécessitant un TAR sur la base des directives actuelles a été ajouté au nombre de patients asymptomatiques inscrits en pré-TAR avec un taux de CD4+ > 200 mais ≤ 350 cellules/mm3.

Résultats

L'adoption des nouvelles directives de l'OMS augmenterait d'environ 19 % le nombre total de patients sous TAR dans les 30 centres de santé d'Éthiopie : de 3583 4640 à XNUMX XNUMX.

Conclusion

Le changement du seuil de CD4+ pour l'initiation du TAR augmentera considérablement la demande de TAR en Éthiopie. Étant donné que, dans le cadre des systèmes actuels, seuls 60 % des patients éthiopiens ayant besoin d'un traitement antirétroviral reçoivent les médicaments, l'intensification des programmes de traitement antirétroviral pour répondre à la demande accrue de médicaments ne sera pas possible à moins que le financement et le soutien du gouvernement n'augmentent simultanément.