Le Fonds Fleming renforce le plaidoyer communautaire sur la résistance aux antimicrobiens au Nigéria
Le Fonds Fleming renforce le plaidoyer communautaire sur la résistance aux antimicrobiens au Nigéria

La résistance aux antimicrobiens (RAM) est une crise de santé publique critique et croissante au Nigéria, alimentée par l'usage abusif et excessif des antibiotiques. Si elles ne sont pas maîtrisées, les infections pharmacorésistantes pourraient anéantir des décennies de progrès médicaux. Pour relever ce défi, la phase II de la subvention nationale du Fonds Fleming au Nigéria, pilotée par MSH, a organisé un atelier de cinq jours à Lagos en février 2025. Cet événement a réuni des organisations communautaires et des journalistes afin de renforcer le plaidoyer, de sensibiliser le public et de favoriser la collaboration en vue d'un changement durable dans tout le pays.
Mobiliser les voix locales pour lutter contre la RAM
L'atelier a reconnu le rôle essentiel de la société civile et des médias dans l'élaboration du discours public et visait à combler le fossé entre les défenseurs de la santé sur le terrain et les professionnels des médias chargés de relayer ces messages essentiels. Le renforcement des liens entre les organisations communautaires et les journalistes renforce l'effort collectif de lutte contre la RAM au niveau local.

Le Dr Akujuobi C. Igwe, consultant en santé publique à l'Université Lead City et animateur de l'atelier, a souligné l'urgence de s'attaquer à la RAM. « La RAM représente une menace importante pour la santé publique mondiale, et le Nigéria ne fait pas exception. L'usage abusif des antibiotiques – automédication, traitements incomplets ou vente non réglementée – favorise l'augmentation des infections résistantes », a-t-il expliqué. « Les organisations communautaires et les journalistes jouent un rôle essentiel dans l'éducation du public et la promotion d'une utilisation responsable des antibiotiques. »
L'une des organisations participantes, Girl Child Freedom at the Grassroots (GCFG), s'associe au Fonds Fleming pour faire face à la crise croissante posée par la RAM. Nwaiwu Chinonso, directeur de GCFG, a expliqué comment l'atelier a transformé sa compréhension des liens entre assainissement, hygiène et résistance aux antibiotiques. « Nous n'avions jamais pleinement réalisé à quel point la RAM est étroitement liée aux pratiques d'hygiène quotidiennes », a-t-il déclaré. « Nous intégrons désormais la sensibilisation à la RAM à nos initiatives de santé, afin de veiller à ce que les familles et les professionnels de santé comprennent l'importance d'un assainissement adéquat et d'une utilisation responsable des antibiotiques. »
Une action soutenue pour un impact durable
L'un des principaux résultats de l'atelier a été l'élaboration de stratégies pratiques pour diffuser des informations précises sur la RAM. Les participants ont collaboré sur des idées telles que des émissions de radio locales, des campagnes sur les réseaux sociaux et des événements de sensibilisation communautaire afin d'optimiser la portée du public. En exploitant les plateformes médiatiques et l'engagement citoyen, ils visent à sensibiliser le public et à soutenir les politiques visant à lutter contre l'abus d'antibiotiques.
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Musa Bologi, un journaliste du Nigeria La nation Journaliste, il a évoqué l'intérêt de la formation : « En tant que journaliste, j'ai besoin d'informations précises pour couvrir efficacement les questions de santé publique. Avant l'atelier, je ne saisissais pas pleinement l'ampleur de la RAM. Aujourd'hui, je me sens capable d'en rendre compte avec précision, de responsabiliser les décideurs politiques et d'encourager des pratiques sanitaires plus sûres auprès du public. »
Babatunde Akinola, directeur de projet pour la phase II de la subvention nationale du Fonds Fleming de MSH, a souligné l'importance de l'engagement communautaire et des partenariats. « Le renforcement des capacités locales et la promotion de la collaboration entre les organisations et les professionnels des médias sont des étapes cruciales pour lutter contre la RAM », a déclaré Akinola. « En donnant les moyens à ces groupes, nous posons les bases d'un changement durable dans la façon dont les antibiotiques sont utilisés et compris au Nigéria. »
Alors que le Nigéria continue de faire face aux défis posés par la RAM, il demeure essentiel de favoriser l'engagement communautaire et de maintenir les partenariats entre les organisations communautaires, les journalistes et les décideurs politiques. En promouvant une utilisation responsable des antibiotiques et en sensibilisant le public, MSH et ses partenaires prennent des mesures proactives pour préserver la santé et le bien-être des générations futures.
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